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nakayoshi
16 janvier 2008

La rentrée !

Le mois de janvier de cette nouvelle année file ...

Nous avons repris notre train-train quotidien, enfin, train-train n'est peut-être pas le meilleur mot parce que vivre avec deux petits enfants dans un pays étranger depuis tout juste 6 mois donne plutôt du piment au quotidien ! Oui, 6 mois déjà que nous arrivions à Tokyo, j'ai cependant à peine l'impression de m'installer.

A la fin des vacances, comme Nicolas s'ennuyait un peu, il est allé faire un tour avec Gabriel au magasin IKEA le plus proche de chez nous (il y en a 2 dans la banlieue de Tokyo), un bon trajet d'une heure et  cette étrange sensation d'être "chez soi", tout y est à l'identique ! Quoi de plus normal pour un français habitant Tokyo de se sentir chez soi dans une boutique suédoise de meubles ... Nico a cherché Nadine et Sara du côté du restaurant (petit clin d'oeil aux habituées du magasin de Lomme), un peu de nostalgie quand même pour le bricolage intensif de nos années "installation" en France et puis non, finalement plus l'envie de toucher à la boîte à outils. Alors ça tombe bien, ici, il est interdit dans les appartements de trouer les murs ou de refaire la déco. En général, les appartements sont tous refaits avant l'entrée du nouveau locataire, dans des tons neutres, les tatamis changés s'il y en a, peinture, papier, parquet neufs. Nico est rentré avec une commande pour un canapé confortable et deux meubles bibliothèques. La maison prend forme. Il nous reste la wi-fi à faire installer et là on a un peu peur parce qu'à chaque fois que nous avons fini de nous installer, nous sommes partis vers d'autres horizons ! là, ça ferait quand même un peu court !

J'ai repris mon Angelino (c'est le nom de mon vélo à batterie électrique pour ceux qui ne suivent pas le blog assidument), les premiers jours ont été un peu durs, il faut dire que pour rentrer chez nous, il y a une gentille côte qui demande une bonne condition physique. Avec les deux enfants sur le vélo, forcément, il faut s'y remettre. Pour aller à la garderie de Gabi, il y a une belle montée aussi et beaucoup plus longue et il faut tenir le rythme sur le vélo. Pour ceux qui prennent le blog en route, Angelino a une batterie qui aide à pédaler mais ça reste un vélo et qui est-ce qui fait marcher le vélo : Jojo et jojo n'est pas Marianne (à qui je rends hommage pour avoir traversé toute la France sur son vélo "sans batterie" !). Généralement, les enfants m'encouragent "allez, maman", ça c'est mignon et parfois "oh hisse la saucisse", souvenir du centre aéré de Wambrechies, bon, là, on respire et on se dit que la vérité ne sort pas toujours de la bouche des enfants !

J'ai retrouvé avec bonheur ce mode de déplacement, le chemin pour aller chercher Alix à l'école qui longe le cimetière de Zoshigaya, pas déplaisant bien au contraire, j'aime voir les jardiniers ramasser les feuilles mortes et les brûler, respirer cette odeur, regarder les petites maisons individuelles, il y en a encore beaucoup; des neuves et des plus anciennes, certaines dans un état de décrépitude mais toujours habitées, les échoppes "à l'ancienne", les petits restaurants en bois où les clients viennent manger un bol de ramen (nouilles) au comptoir alors qu'à quelques pas se dresse une tour flamboyante et qui donne le vertige. Toujours cette impression de décalage, ce manque d'harmonie qui rend la ville touchante, déroutante. Après le cimetière, nous passons la ligne de tramway et Gabriel attend toujours avec impatience le signal avertissant de son arrivée, les barrières du passage à niveau qui se ferment. A son grand plaisir, la compagnie décore ses tramways de couleurs vives alors parfois nous voyons le vert, parfois le jaune et aussi le ... rose avec des pétales de fleurs de cerisiers !

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Je passe aussi le koban (prononcer kobane) du quartier. A Tokyo, il y a des commissariats de police mais aussi des "points police", des guérites installées aux coins des rues, ici et là pouvant accueillir un seul ou parfois plusieurs policiers dans une salle ouverte sur la rue, une autre pièce dans le fond parfois, des plans de l'arrondissement aux murs, des cartes très précises de la ville dans de grands livres, un téléphone sur un bureau qui pourrait raconter l'histoire du quartier. Le Koban assure la sécurité de la population, difficile de voler un sac à mains en pleine rue dans ces conditions mais ce lieu apporte aussi de l'aide à ceux qui cherchent une rue (qui n'ont pas de noms ici !), une station de métro ou peuvent rassurer un enfant perdu, s'occuper d'une personne âgée en difficulté. Généralement on sympathise très vite avec son koban de quartier. Comme je suis une "gaijin" (abréviation de gaikokujin, prononcer gaïdjine ou gaïkokudjine = une étrangère), je ne passe pas inaperçue, surtout avec mes deux enfants sur le vélo ! donc j'ai toujours un mot gentil. Gabi me fait rire car lui il appelle le koban : "la cabane" !

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